Égalités démocratiques. Pour une histoire conceptuelle de l’émancipation à partir de Jacques Rancière.
Resumen
L’égalité traverse l’œuvre de Jacques Rancière: avant tout le présupposé de l’égalité, mais également, et surtout, ses conséquences: celles d’une puissance radicale introduite par cette possibilité toujours ouverte d’un bris du tort.
Par ailleurs, la pensée de Jacques Rancière, pensée en mouvement, se construit autour de dinstinctions et de proximités avec certains auteurs, contemporains parfois, mais aussi des voix et des figures provenant d’un passé dans lequel Rancière recherche la trace de l’égalité constitutive de la communauté (Jacotot). Cet article se propose alors d’explorer, à partir de la notion d’égalité, les affinités et les ruptures construites par Jacques Rancière, ce qui permet en retour un approfondissement de la définition de l’égalité Ranciérienne. Ainsi, on verra comment Rancière s’oppose à Habermas, suivant que l’on considère que l’égalité est proposée en vue d’un consensus ou au contraire, à partir d’un dissensus ; à Rawls, lorsque qu’on considère les effets de la différence entre la capacité de n’importe qui à dire le tort, et la juste répartition du maximum d’égalité possible. Avec la confrontation de Rancière à Bourdieu, on verra qu’une même préoccupation pour la parole produit des effets différents, suivant que l’on considère que la domination rend muet ou incite une prise de parole disruptive. Enfin, avec Balibar, puis avec Abensour on verra comment se dessine autour de Jacques Rancière la définition d’une égalité démocratique infinie.
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PDFDOI: https://doi.org/10.62174/aei.1065
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ISSN/ISSN-L: 2250-4982
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